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          La Marine militaire belge 1830-1860 (VII)

 

VII Regrets et vaines tentatives de reconstitution.

 

La crise franco-allemande et la mobilisation de nos troupes démontrèrent à nouveau la nécessité d'une marine militaire et, notons-le déjà ici, il en fut encore ainsi en 1914, en 1917 et en 1940 ; la leçon servira-t-elle à l'avenir ?

Le 31 juillet 1870, douze jours après la déclaration des hostilités, le gouvernement se vit obligé de rappeler quelques officiers à l'activité : le capitaine de vaisseau Vanhaverbeke reçut la direction des services maritimes d'Anvers et de l'Escaut ; le capitaine Petit fut désigné pour commander Ostende et les côtes, et le capitaine-lieutenant Roose (nommé à ce grade le 1er août) fut attaché à l'état-major du général Eenens, commandant la position d'Anvers. Ecrevisse fut le dernier lieutenant de vaisseau de 2e classe, promu le ter septembre 1870. Malgré la remise de l'armée sur pied de paix, ce poste fut maintenu à la demande du ministre de la Guerre, jusqu'à la retraite de son titulaire nommé capitaine de vaisseau et pensionné le 17 novembre 1876. Cette mesure prouve qu'on estima indispensable d'adjoindre un marin à l'état-major de notre réduit national, au même titre qu'un officier du génie et de l'artillerie.

L'alerte de 1870-1871 eût-elle pour effet d'aveugles plus encore les désorganisateurs de notre flotte et l'expérience n'eut-elle d'autre résultat que de les irriter davantage ? Toujours est-il que l'arrêté organique de l'Administration de la Marine du 5 octobre 1876 stipula formellement « qu'il n'y avait pas lieu de conserver un caractère militaire à aucun des services de la marine » et le commandant maritime d'Anvers Vanhaverbeke fut nommé inspecteur général « pour les fonctions civiles seulement » ; ce capitaine de vaisseau et trois capitaines-lieutenants donnèrent leur démission. Néanmoins, Vanhaverbeke continua à porter l'uniforme de « général-major de la marine ». Et ainsi, conclut l'avocat Jottrand, « la marine militaire belge disparut presque clandestinement ».
Cependant un arrêté du 5 octobre décréta que les officiers de l'ancienne marine de guerre qui avaient obtenu des emplois dans les services de la marine de l'État, resteraient soumis aux dispositions particulières qui avaient réglé leur position, leur solde et leur avancement ; ce fut ainsi que le lieutenant de 2e classe Ecrevisse prit le commandement d'un paquebot de la ligne Ostende-Douvres tout en conservant son grade. Il importe de noter que, le 28 février 1890, le lieutenant Petit, successeur de Stessels au service hydrographique, fut promu, mais à titre honorifique seulement, capitaine-lieutenant de vaisseau.

Cependant, éclairé sur l'obligation de préserver l'Escaut d'une incursion étrangère, et ayant admis l'importance du rôle de la torpille dans les batailles navales et surtout dans la défense des côtes et des rivières, le gouvernement fit construire la batterie de Sainte-Marie, en projetant d'établir des barrages de torpilles fixes dans certaines passes. En conservant, comme nous l'avons vu ci-dessus, certains officiers de marine, il espérait très probablement, sans oser l'avouer, pouvoir parer un jour à une situation difficile.

Pour compléter la défense du fleuve, il fut procédé, le 30 décembre 1876, à Anvers, à l'adjudication d'un bateau à vapeur de 31 chevaux, avec coque en fer, pour le service des mines sous-marines. Le vapeur la Torpille des pontonniers fut ainsi construit pour la pose des torpilles fixes ; mais cette solution ne constituait qu'une demi-mesure et un autre bateau à vapeur à fond plat et à faible tirant d'eau fut commandé. Conçu dans le but de porter 50 torpilles, il mesurait 32 m. de long et était armé de deux mitrailleuses.

 

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Depuis la disparition de la Marine royale, le service de garde-pêche fut assuré par le trois-mâts-barque Mathilde, de 248 tonneaux, appartenant à l'armateur E. Cuyl, d'Ostende, et loué par le gouvernement. Mais la Convention de La Haye du 6 mai 1882, autorisant la Belgique à participer à la surveillance internationale de la pêche, ayant été approuvée par une loi du 6 janvier 1884, on affecta à ce service le trois-mâts-barque Ville d'Ostende, de 385 tonneaux, lancé à Baesrode en 1881, et l'aviso mixte Ville d'Anvers de 1061 tonneaux et de 950 chevaux, lancé par le chantier Cockerili. Ces deux bâtiments possédaient à bord, vingt fusils Albini ; pas un canon pour répondre aux salves protocolaires, mais on leur faisait battre flamme de guerre, ce qui suscita parfois des incidents . ridicules et blessants pour l'amour-propre national.

Le voilier servait en été, le vapeur en hiver ; les premières croisières furent commandées par Ecrevisse. L'équipage de la Ville d'Ostende comptait 74 hommes, celui de l'aviso, 85. Ces personnels étaient uniquement composés de fonctionnaires, d'agents et d'employés de l'État ; le médecin du bord était pris dans l'armée.

Sur les instances du baron Sadoine, ancien officier du génie maritime devenu directeur général de la Compagnie Cockerill, cette dernière offrit d'armer la Ville d'Anvers de canons, ce qui aurait permis de faire figure décente à l'étranger, mais l'État refusa sous la pression des timorés.

Et voilà que le représentant le Hardy de Beaulieu, à propos du budget 1884, jeta un cri d'alarme qui donna quelque espoir à ceux qui déploraient la disparition de notre flottille : il affirma, avec beaucoup de raison, que les marins incorporés dans l'armée de terre comme miliciens, « délaissent la navigation, l'abandonnent au retour dans leurs foyers » ; ainsi le nombre de matelots belges diminuait-il sensiblement, au grand dam, répétons-le, des armateurs. Ce député préconisa comme remède à cette triste situation, de placer les miliciens de cette catégorie à la compagnie des pontonniers de place comprenant une section de torpilleurs, unité dans laquelle ils pourraient rendre d'appréciables services.

Pendant la saison de pêche et de cabotage, ces hommes obtiendraient des congés, à l'instar de ce qui se faisait alors pour les moissonneurs, afin de pouvoir, sous conditions à déterminer, s'engager à bord de bateaux de pêche et de navires marchands naviguant sous pavillon belge. Les paquebots de l'État ainsi que la Mathilde chargée de la surveillance dans la mer du Nord, recruteraient leur personnel parmi les miliciens marins.

Les matelots momentanément sans engagement seraient embarqués soit sur le bateau-torpilleur du génie qui effectuerait de fréquents voyages, soit sur le bateau-école de l'État, placé sous le commandement d'officiers de la Marine ; les marins nouvellement incorporés s'instruiraient à Anvers pendant les mois d'hiver suivant leur entrée au service militaire, avant de pouvoir naviguer pour des particuliers.

En cas de mobilisation, tous les marins entreraient dans les rangs de la compagnie des pontonniers de place qu'ils renforceraient avantageusement, et si le nombre était insuffisant, on formerait une compagnie de mariniers dont le concours serait précieux pour la défense des passes de l'Escaut, des digues et des inondations, ainsi que pour le ravitaillement en vivres des postes établis en vue de cette défense.

Une note du directeur de la Marine, élaborée pour répondre à le Hardy, reconnut en effet, « qu'à Ostende les bras manquent, que les bateaux de pêche doivent rester au port faute d'équipages », et le directeur confirma que « le métier militaire n'enlève pas seulement les bras à la marine et à la pêche, en ce sens qu'il force les marins à quitter leur métier, mais qu'il les en détourne à jamais ».

En présence de la gravité des faits, le ministre de la Guerre Gratry sembla tout disposé à seconder son collègue chargé de la Marine. Le département de la Guerre résolut d'abord d'assigner Ostende comme garnison aux miliciens sollicitant la fréquentation de l'École des mousses ; ils pouvaient également s'embarquer, avec cette école, à bord du garde-pêche. Il fut bientôt démontré que ce procédé était peu pratique et finalement on proposa l'incorporation dans les régiments d'infanterie résidant à Anvers et à Ostende, des miliciens marins et pêcheurs ; ces hommes devaient être autorisés, après entente avec les commissaires maritimes, à s'enrôler- pour un ou plusieurs voyages, ou pendant une certaine période, chaque année, à bord des bâtiments du commerce ou de pêche. Au retour, ils devaient rentrer à la caserne et y faire du service jusqu'à un embarquement ultérieur.

Dans le même ordre d'idées, le département de la Guerre autoriserait l'incorporation dans les régiments, des jeunes gens désireux, tout en remplissant leurs devoirs militaires, de suivre les cours des écoles de navigation pour la formation d'officiers au cabotage et au long cours.

'C'est à ce moment qu'intervint encore Sadoine, directeur général de la Compagnie. Cockerill, qui consacra toute son intelligente activité à tenter la restauration de notre marine militaire : le 10 janvier 1884, encouragé par le président de la Chambre, il écrivit au ministre de la Guerre pour proposer de former des régiments de marins composés des miliciens de la côte et des rives de nos fleuves ; il invoquait la conduite admirable des marins pendant le récent siège de Paris et dans toutes les guerres modernes.

Ces corps devaient être casernés à bord de vapeurs armés de quelques pièces afin d'exercer les soldats ; ces navires rempliraient des missions d'explorations scientifiques ou commerciales. Grâce au télégraphe, ces régiments seraient aisément rappelés en cas de besoin. Sadoine estimait insuffisante la création des compagnies d'étudiants marins pour aider à procurer des équipages au commerce. Gratry convint du bienfondé de ces arguments mais il croyait le projet irréalisable, étant donné qu'on trouvait à peine, dans le contingent des militaires côtiers, de quoi alimenter la compagnie des pontonniers, indice certain de la dégénérescence des professions de marin et de pêcheur due à la suppression de la Marine royale.

Mais le baron Sadoine fit observer, preuves à l'appui, en ce qui concerne notamment les officiers, que le personnel de notre ancienne flottille ne comprenait que peu de riverains et de côtiers, que, composée en grande partie de Wallons, de terriens, elle fournit à l'Allemagne des éléments d'élite qui y furent appréciés.

Après bien des pourparlers, au début de mai 1884, le général Gratry se déclara partisan de la création d'une compagnie de mariniers, tout en faisant incorporer dans les pontonniers les miliciens marins et pêcheurs ainsi que ceux admis à suivre les cours de navigation ; des congés leur seraient accordés pour naviguer sous pavillon belge.
Après étude de l'organisation à donner aux futurs mariniers, il fut préconisé de réunir en un seul corps les pontonniers de campagne, ceux de place et les 31e et 32e batteries de côte, ou de former : 1° un bataillon dit de mariniers d'environ 1200 hommes, comprenant deux compagnies de pontonniers de campagne, une de place, une compagnie de marins-torpilleurs et deux unités d'artillerie de côte ; 2° un bataillon d'infanterie de marine recevant l'instruction des troupes du génie. Tous les incorporés pourraient jouir des dispositions accordées aux miliciens marins ou pêcheurs.

Ces effectifs devraient être exercés aux manœuvres de mer sur l'aviso Ville d'Anvers. Le nouveau corps aurait renvoyé annuellement dans leurs foyers 250 hommes aptes à faire de bons matelots, appoint important pour l'armement de nos navires de commerce.

Comme mesure transitoire, 47 pêcheurs pris dans les différents corps de l'armée, furent passés le 14 juin 1884, à l'effectif des pontonniers de place. Mais le ministre de la Guerre Gratry fut remplacé par le général Pontus le 16 de ce mois. Ce dernier dut renoncer à réaliser les projets de son prédécesseur.

Lorsque le baron Sadoine vit échouer le plan qu'il avait soumis « non seulement par patriotisme, mais aussi par intérêt pour nos propres steamers », il s'orienta vers un autre objectif : il obtint l'embarquement de douze aspirants sur l'aviso garde-pêche Ville d'Anvers, certains furent recrutés parmi les élèves de l'École militaire et de l'École d'application, les autres dans l'élément civil. Ils n'effectuèrent qu'un voyage et furent remplacés, notamment par le sous-lieutenant d'artillerie comte F. de Borchgrave d'Altena qui dès lors fut mêlé à l'histoire de notre infortunée Marine et finit par en être la victime.

En ces circonstances, l'aviso fut commandé par le lieutenant de vaisseau Ecrevisse qui continua à porter la tenue militaire pour faire des visites dans les ports anglais. Les Hollandais, soucieux de ridiculiser nos tentatives de restauration d'une force maritime qui les ont toujours contrariés, profitèrent de la présence à bord d'un officier d'artillerie pour dire que « les Belges avaient constitué une cavalerie navale portant des éperons, destinée à monter des chevaux-vapeur ! »

Malheureusement ces expériences ne donnèrent que de médiocres résultats. En 1887-1888, il ne restait plus que deux ou trois aspirants et les embarquements ne continuèrent pas.

Un courant d'opinion se déchaîna cependant à nouveau en faveur de la Marine. Le National du début du siècle le rappela pour critiquer amèrement, acrimonieusement et verbeusement, l'influence d'une haute personnalité (Léopold II) sous l'inspiration de laquelle avait, entre autres, été écrite une brochure anonyme réclamant la construction de dix torpilleurs de 36 mètres de long pour la défense de l'Escaut, et de dix chaloupes-canonnières de 18m16, armées chacune d'un canon de 5,7, pour servir ,d'éclaireurs et d'agents de liaison entre les postes des digues et les ouvrages de la place d'Anvers, et l'achat de six avisos et de deux croiseurs pour le service des relations extérieures, des stations navales, croisières, voyages d'instruction, la surveillance de la pêche, etc., etc. La presse antimilitariste fut déchaînée pour faire pièce aux partisans de la Marine recrutés au sein des sociétés savantes, parmi les hommes d'action, qui voulaient développer la prospérité nationale.

Quoi qu'il en fût, l'inspecteur général de l'artillerie, le baron Nicaise, estima qu'il importait de donner une instruction maritime technique solide à quelques officiers et on décida d'envoyer en France, de Borchgrave d'Altena, pour y faire un stage dans la marine.
Les négociations entamées à ce propos furent laborieuses, l'administration (civile) de la Marine mit « tant de bâtons dans les roues » que l'on faillit renoncer à ce projet. Mais au grand dam de M. van den Peereboom, le comte de Buisseret, son coreligionnaire, rompit au Sénat des lances en faveur de la Marine militaire, pépinière de matelots pour la marine marchande. Les comtes de Merode Westerloo et d'Oultremont emboîtèrent le pas et réclamèrent l'abrogation d'un arrêté pris en 1864, sous la pression étran­gère, autorisant des capitaines non regnicoles à commander sous pavillon belge. Emile Banning, en 1887, avait lui aussi déclaré que le rétablissement d'une marine militaire était une mesure dont la nécessité devenait de plus en plus évidente.

Enfin, en juillet 1889, le lieutenant de Borchgrave partit pour effectuer son stage. En 1894, un second officier d'artillerie, G. Lecointe (qui devint l'un des directeurs de notre Observatoire royal), fut également envoyé dans la marine française. Deux autres Belges, de Meester et Weverberg (qui finit par se faire naturaliser français et fit une belle carrière dans la flotte), reçurent la même licence. Les Pays-Bas furent très mécontents : ils craignaient de voir des vaisseaux de guerre belges dans l'Escaut.
Un peu plus tard, sous l'obsession de l'irritant problème de la défense de notre principal fleuve et de notre réduit national que les antimilitaristes empêchaient de résoudre, on rechercha, faute de mieux, une solution « à bon marché ». Ce fut alors que le capitaine du génie Louis songea à la constitution éventuelle, pour compléter la défense du Bas-Escaut, d'une flottille composée de chaloupes à vapeur réquisitionnées dans différents services, et une commission d'études fut créée le 30 janvier 1901. Le 9 décembre suivant, un autre comité fut chargé de l'armement en canonnières de réserve des chaloupes à vapeur Minerva des Ponts et Chaussées, l'Argus de la Douane, la Police de la rade n° II du Pilotage. Le comte de Borchgrave, rentré de France et membre de ces cénacles, avait proposé également, mais en vain, de militariser le bateau hydrographe et de le pourvoir de canons de 8,7 et de 5,7.

L'armement des chaloupes fut commencé en 1902 ; elles jaugeaient 220 tonneaux, étaient de la force de 300 chevaux, on les dota de deux canons de 5,7 à tir rapide sur affût à chandelier, sauf l'Argus qui n'avait qu'une pièce. En cas de mobilisation, les équipages en étaient ainsi composés : un officier de la Marine de l'État, commandant l'embarcation, des marins de l'État ayant fait leur service militaire, soit un maître d'équipage, un chef de timonerie, quatre matelots, un maître mécanicien, deux chauffeurs ; enfin, des canonniers de l'artillerie de forteresse : deux chefs de pièce, quatre canonniers ; des soldats de la compagnie des torpilleurs : un caporal torpilleur, deux hommes, un clairon ; un cuisinier. Vu l'exiguïté des logements à bord, ces équipages étaient réduits au strict minimum ; on comptait, par chaloupe, sur un demi-équipage supplémentaire pour relever les matelots fatigués.

Dans la suite, une quatrième chaloupe : la Police de la rade n° III du Pilotage, fut construite, armée et mobilisée dans les mêmes conditions.

A partir de 1909, ces frêles esquifs, placés sous le commandement du commandant d'artillerie comte de Borchgrave d'Altena, qui avait quitté la flotte française au moment où il allait y être promu capitaine de frégate, et qui était depuis détaché à notre administration de la Marine, furent quelquefois mobilisés pour des manoeuvres et des tirs en mer. La Belgique maritime et d'autres journaux firent l'éloge du personnel mais critiquèrent avec raison le matériel « d'une infériorité scandaleuse », ils exigèrent que l'on fît les sacrifices nécessaires pour la défense du pays. Nous étions alors en 1912, nous venions à peine de sortir de l'angoisse causée par l'affaire d'Agadir ; la question des fortifications de Flessingue avait ouvert les yeux et personne ne doutait plus de l'imminence d'une conflagration européenne...

Les milieux éclairés s'émurent, les écrits ne manquèrent pas, mais la masse resta indifférente par ignorance, elle était trop préoccupée de jouir des bienfaits d'une paix prolongée au-delà de tout exemple enregistré par l'Histoire : on ne croyait plus à la guerre.

La Ligue de la Défense nationale mise en garde par certaines sections de la Ligue maritime, prêta toute son attention à la reconstitution d'une flottille ; un comité spécial composé d'officiers, de marins, de juristes, d'ingénieurs, d'historiens, tenta d'élaborer un plan modeste peut-être, mais acceptable. La presse fit en général bon accueil aux tracts qui furent lancés, seuls trois journaux estimèrent qu'il ne s'agissait en l'occurrence que d'un « accès de mégalomanie ».

 

 

A SUIVRE

 

 

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